4. « J'ai implanté 8 hectares de miscant 4. « J'ai implanté 8 hectares de miscanthus avec succès »
Chez Cyrille Fèvre, la culture produit déjà 11 t de MS/ha.
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« Auparavant, je produisais de la betterave mais, avec l'arrêt de l'activité sucrière, nous étions plusieurs à vouloir nous diversifier, explique Cyrille Fèvre. Mon choix s'est porté sur le miscanthus car il se plaît en terre profonde. Premier à m'être lancé dans cette aventure avec Bourgogne Pellets en 2008, j'en produis 8 ha sur d'anciennes jachères ou sur des parcelles excentrées de moins de 2 ha. Même si je pense encore en implanter, je ne dépasserai pas 10 % de ma SAU. Je ne veux pas prendre trop de risques financiers. Mes terres sont d'abord dédiées à la production alimentaire. »
PEU DE PRÉJUDICES POUR L'ENVIRONNEMENT
« En revanche, je souhaite implanter du miscanthus sur les bandes enherbées et les SET, poursuit Cyrille, car il ne présente aucun préjudice pour l'environnement (pas d'engrais et seulement des herbicides les deux premières années de culture). » L'itinéraire technique reste assez proche de celui du switchgrass et les mêmes autorisations ont été obtenues pour le désherbage (spécialités homologuées sur maïs). La préparation du sol, une des étapes clés, nécessite un sol meuble sur 12-13 cm et Bourgogne Pellets m'a fourni des plants de qualité qui permettent une levée de 14 000 pieds/ha. La première année, la culture a été fauchée et laissée au sol. La récolte réelle a eu lieu en deuxième année, à partir de la mi-mars pour bénéficier de plus de matière sèche. « Je ne suis pas encore en régime de croisière mais la production est meilleure que prévu avec, en première année de récolte, 11 t de MS/ha. L'an prochain, j'espère atteindre 16 à 19 t/ha.
La coopérative estime que, vu l'investissement notamment à l'implantation (3 200 €/ha sans aides) et le prix payé (70 €/t de MS), le point de rupture est à 6 t de MS/ha. Bourgogne Pellets tente toutefois de diminuer les charges. S'il est donc prématuré de faire un bilan, cette aventure paraît prometteuse, tout en souhaitant qu'à l'avenir, d'autres débouchés permettront une meilleure rémunération. »
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